Qu’est-ce que l’alimentation fonctionnelle?
- Philippe Gauthier
- 7 mars 2024
- 4 min de lecture

Selon Wikipédia, un aliment fonctionnel (traduction du terme anglais « functional food),
appelé aussi alicament (terme notamment utilisé en France) ou médicaliment, désigne
un aliment qui contient des « composants classifiés ou non comme nutriments,
reconnus capables d'influencer une grande diversité de fonctions impliquées dans l'état de bien-être et de santé ou la réduction du risque des maladies ». Les thérapies
naturelles s’occupent de cette fameuse partie fonctionnelle, avant l’apparition véritable
de la maladie. S’alimenter de façon consciente et adaptée devient un essentiel en
alimentation fonctionnelle. On ne doit ni se priver, ni culpabiliser, simplement s’écouter
et offrir ce que l’on croit qui saura le mieux répondre à nos besoins. Ceci dit, il faut tout
de même respecter quelques notions si l’on veut offrir ce qu’il y a de meilleur à notre
corps.
Avoir une alimentation diversifiée et colorée permet à l’organisme d’assimiler plus de vitamines, de nutriments, d’antioxydants.
Nourrir le microbiote de prébiotiques (fruits, légumes, céréales complètes, noix, légumineuse) et probiotiques (yogourt, kéfir, miso, tempeh, kimchi) afin de régulariser le transit et de maintenir la santé de la flore intestinale, partie intégrante d’un système immunitaire sain.
Limiter, voir éviter les aliments de type pro inflammatoires (gluten, produits laitiers, sucre), ainsi que tous les aliments industriels et transformés. Le mieux est de choisir des aliments frais que l’on cuisinera soi-même. L’alimentation biologique, sans additif et produit chimique ou hormone sera également un plus à envisager pour maintenir un organisme sain.
Un apport en protéines (viande blanche de préférence car moins acidifiante, poisson blanc, végétales) et en gras sains (poisson gras comme le saumon ou la truite, huile d’olive, avocat, noix de coco) favorisent l’apport en énergie, la sensation de satiété et peut avoir un effet sur les fonctions cérébrales (humeur, mémoire, gestion du stress). Les diètes faibles en gras vont à l’encontre de la nature du corps humain, nous en avons besoin. Notre cerveau à lui seul est en fait composé de 65% de gras. Il serait donc ridicule de s’en priver. Certaines huiles contenant des Oméga-6, qui sont déjà beaucoup trop présents dans notre alimentation nord-américaine devraient par contre être limitées, voir évitées pour maintenait un ratio Oméga-3 et Oméga-6 acceptable. Les Oméga-6 ont une tendance pro-inflammatoire et les maladies chroniques découlent d’un surplus d’inflammation qui persiste dans le temps. On retrouve ces acides gras dans l’huile de coton, de maïs, de soya, de pépins de raisin, de tournesol, de canola, de son de riz et de carthame. Privilégier les huiles citées un peu plus haut et ce généreusement, car c’est un carburant.

Consommer des fibres solubles qui se trouvent la plupart du temps au cœur des végétaux, mais également dans le son d’avoine, le psyllium, les légumineuses et les agrumes. Au contact de liquide, ces fibres deviennent visqueuses et créent un gel qui favorise le glissement des résidus dans le côlon. Elles stabilisent la glycémie, créent un effet de satiété et permettent la libération d’une hormone appelée cholécystokinine, une modératrice de l’appétit. Les fibres insolubles, quant à elles, doivent aussi tenir une place de choix dans notre alimentation. On les retrouve généralement dans l’enveloppe des végétaux. Elles ont un pouvoir de gonflement très élevé. Le son de blé, de nombreux fruits et légumes tels que les choux, de même que le pain et les céréales, les graines de chia, de lin et de chanvre font partie de cette catégorie. Elles aident à la stimulation du transit intestinal et augmentent le volume des selles pour prévenir la constipation.
Les fibres doivent être consommées en concomitance avec de l’eau pour permettre à l’organisme d’éliminer de façon adéquate. (Min 2litres/jour)
Ne pas négliger l’apport en sel. Seuls les gens qui souffrent d’hypertension ou de problèmes rénaux seront exclus de cette catégorie. Le sel est un électrolyte, essentiel pour le bon fonctionnement du métabolisme. Il a des effets, entre autres, sur le contrôle de la pression sanguine, sur l’équilibre de l’eau dans le corps, sur la conduction nerveuse, sur la contraction musculaire et j’en passe. Les effets d’une privation de sel jouent sur le système nerveux et sa réponse au stress, sur les hormones, sur la sensibilité à l’insuline et plusieurs autres. On constate alors de la fatigue, des crampes musculaires, maux de tête, diminution de la libido et fertilité. Si vous avez des envies de sel, il se pourrait bien que votre corps vous en demande, alors allez-y salez!
Les aliments à index glycémique faible sont à privilégier car ils préviennent l'apparition de diabète de type 2. Cliquez ici pour plus d'informations sur les effets du sucre.
À qui s’adresse l’alimentation fonctionnelle?
En fait à tous! Ce n’est en aucun cas un régime drastique ou des changements qui
doivent nous rendre la vie morose. Bien entendu il faudra y mettre un peu de cœur et
de temps, car le simple fait de concocter soi-même ses repas peut s’avérer une lourde
tâche pour certains. Par contre, la satisfaction et les bénéfices en valent vraiment la
chandelle. Que vous soyez en recherche de perte de poids, de gestion du stress, d’un
sommeil de qualité supérieure, de meilleures performances sportives ou au travail, d’un
esprit plus vif et plus clair, d’un système immunitaire plus fort, d’une réduction de
symptômes inflammatoires qui vous font souffrir, l’alimentation fonctionnelle peut
certainement vous donner un bon coup de pouce!



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